Jn 17, 1-13: Jésus leva les yeux au ciel et dit : « Père, l'heure est venue, glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie et que, selon le pouvoir sur toute chair que tu lui as donné, il donne la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés. Or la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. Je t'ai glorifié sur la terre, j'ai achevé l'œuvre que tu m'as donnée à faire. Et maintenant, Père, glorifie-moi auprès de toi de cette gloire que j'avais auprès de toi avant que le monde fût. J'ai manifesté ton nom aux hommes que tu as tirés du monde pour me les donner. Ils étaient à toi, tu me les as donnés et ils ont observé ta parole. Ils savent maintenant que tout ce que tu m'as donné vient de toi, que les paroles que je leur ai données sont celles que tu m'as données. Ils les ont reçues, ils ont véritablement connu que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m'as envoyé. Je prie pour eux ; je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que tu m'as donnés : ils sont à toi, et tout ce qui est à moi est à toi, comme tout ce qui est à toi est à moi, et j'ai été glorifié en eux. Désormais je ne suis plus dans le monde ; eux restent dans le monde, tandis que moi je vais à toi. Père saint, garde-les en ton nom que tu m'as donné, pour qu'ils soient un comme nous sommes un. Lorsque j'étais avec eux, je les gardais en ton nom que tu m'as donné ; je les ai protégés et aucun d'eux ne s'est perdu, sinon le fils de perdition, en sorte que l'Ecriture soit accomplie. Maintenant je vais à toi et je dis ces paroles dans le monde pour qu'ils aient en eux ma joie dans sa plénitude.
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Frères et sœurs bien-aimés, cet extrait la grande prière du Christ au Père, la veille de la Passion, est lu dans les églises orthodoxes en ce dimanche après l’Ascension, dans l’attente de la Pentecôte, pour commémorer un des événements majeurs de la vie de l’Église du Christ. Il s’agit du premier concile œcuménique qui s’est tenu dans la ville de Nicée en 325, à l’initiative de l’empereur Constantin.
Ce dimanche entre l’Ascension et la Pentecôte est associé, dans la liturgie actuelle de l’Église orthodoxe, à la mémoire de ce premier concile universel qui a réuni plus de trois cents évêques de la chrétienté. Le monde chrétien sortait alors à peine des siècles de persécutions de la part des autorités de l’Empire romain et découvrait de nouveaux dangers, cette fois-ci venant de l’intérieur de l’Église. L’enseignement d’un prêtre d’Alexandrie, nommé Arius, contestant l’égalité du Père et du Fils a ébranlé les chrétiens. Les évêques venus à Nicée ont ensemble condamné l’arianisme et promulgué un symbole de foi universel. Sa version complétée par le deuxième concile œcuménique de Constantinople (381) est encore aujourd’hui utilisée par l’Église orthodoxe au cours de la liturgie eucharistique (la divine liturgie) et pour la célébration du baptême.
Dans ce symbole de foi – le Credo – en réponse aux propos d’Arius, le concile professe l’unité de nature, la consubstantialité, entre le Père et le Fils. Il donne ainsi une expression plus claire, plus explicite, à la foi trinitaire, confessée depuis la première génération des chrétiens, la foi fondée sur les paroles du Seigneur Jésus et annoncée au monde par ses apôtres, témoins de cette extraordinaire révélation du Verbe de Dieu devenu parfaitement homme, sans cesser d’être Dieu, de manière parfaite et immuable.
La foi confessée par cette incroyable assemblée des évêques du monde entier, réunis pour la première fois afin de manifester l’unité de l’Église, sa fidélité à la tradition apostolique, son amour pour le Seigneur crucifié et ressuscité, a été adoptée par la majeure partie des chrétiens, malgré certains succès de l’arianisme.
Nous sommes convaincus que les paroles du Christ que nous venons d’entendre dans l’Évangile de Jean se rapportent à ces courageux Pères conciliaires et à ceux qui se reconnaissent dans leur confession de foi : « J'ai manifesté ton nom aux hommes que tu as tirés du monde pour me les donner. Ils étaient à toi, tu me les as donnés et ils ont observé ta parole. Ils savent maintenant que tout ce que tu m'as donné vient de toi, que les paroles que je leur ai données sont celles que tu m'as données. Ils les ont reçues, ils ont véritablement connu que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m'as envoyé. »
Puisse cette foi dans l’unique Dieu en trois Lumières – Père, Fils et Saint-Esprit – nous garder dans l’unité, que le Christ voulait pour nous, celle pour laquelle il a prié le Père. Puisse-t-elle nous accorder le salut, cette vie éternelle dont le Seigneur disait qu’elle consiste à connaître le seul vrai Dieu et Celui qu’il a envoyé, Jésus-Christ, grâce à l’Esprit qui demeure en nous.
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Frères et sœurs bien-aimés, cet extrait la grande prière du Christ au Père, la veille de la Passion, est lu dans les églises orthodoxes en ce dimanche après l’Ascension, dans l’attente de la Pentecôte, pour commémorer un des événements majeurs de la vie de l’Église du Christ. Il s’agit du premier concile œcuménique qui s’est tenu dans la ville de Nicée en 325, à l’initiative de l’empereur Constantin.
Ce dimanche entre l’Ascension et la Pentecôte est associé, dans la liturgie actuelle de l’Église orthodoxe, à la mémoire de ce premier concile universel qui a réuni plus de trois cents évêques de la chrétienté. Le monde chrétien sortait alors à peine des siècles de persécutions de la part des autorités de l’Empire romain et découvrait de nouveaux dangers, cette fois-ci venant de l’intérieur de l’Église. L’enseignement d’un prêtre d’Alexandrie, nommé Arius, contestant l’égalité du Père et du Fils a ébranlé les chrétiens. Les évêques venus à Nicée ont ensemble condamné l’arianisme et promulgué un symbole de foi universel. Sa version complétée par le deuxième concile œcuménique de Constantinople (381) est encore aujourd’hui utilisée par l’Église orthodoxe au cours de la liturgie eucharistique (la divine liturgie) et pour la célébration du baptême.
Dans ce symbole de foi – le Credo – en réponse aux propos d’Arius, le concile professe l’unité de nature, la consubstantialité, entre le Père et le Fils. Il donne ainsi une expression plus claire, plus explicite, à la foi trinitaire, confessée depuis la première génération des chrétiens, la foi fondée sur les paroles du Seigneur Jésus et annoncée au monde par ses apôtres, témoins de cette extraordinaire révélation du Verbe de Dieu devenu parfaitement homme, sans cesser d’être Dieu, de manière parfaite et immuable.
La foi confessée par cette incroyable assemblée des évêques du monde entier, réunis pour la première fois afin de manifester l’unité de l’Église, sa fidélité à la tradition apostolique, son amour pour le Seigneur crucifié et ressuscité, a été adoptée par la majeure partie des chrétiens, malgré certains succès de l’arianisme.
Nous sommes convaincus que les paroles du Christ que nous venons d’entendre dans l’Évangile de Jean se rapportent à ces courageux Pères conciliaires et à ceux qui se reconnaissent dans leur confession de foi : « J'ai manifesté ton nom aux hommes que tu as tirés du monde pour me les donner. Ils étaient à toi, tu me les as donnés et ils ont observé ta parole. Ils savent maintenant que tout ce que tu m'as donné vient de toi, que les paroles que je leur ai données sont celles que tu m'as données. Ils les ont reçues, ils ont véritablement connu que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m'as envoyé. »
Puisse cette foi dans l’unique Dieu en trois Lumières – Père, Fils et Saint-Esprit – nous garder dans l’unité, que le Christ voulait pour nous, celle pour laquelle il a prié le Père. Puisse-t-elle nous accorder le salut, cette vie éternelle dont le Seigneur disait qu’elle consiste à connaître le seul vrai Dieu et Celui qu’il a envoyé, Jésus-Christ, grâce à l’Esprit qui demeure en nous.