De l'Évangile de Luc (18, 35-43): En ce temps-là, alors que Jésus approchait de Jéricho, un aveugle mendiait, assis au bord de la route. Entendant la foule passer devant lui, il s’informa de ce qu’il y avait. On lui apprit que c’était Jésus le Nazaréen qui passait. Il s’écria : « Jésus, fils de David, prends pitié de moi ! » Ceux qui marchaient en tête le rabrouaient pour le faire taire. Mais lui criait de plus belle : « Fils de David, prends pitié de moi ! Jésus s’arrêta et il ordonna qu’on le lui amène. Quand il se fut approché, Jésus lui demanda: « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » Il répondit : « Seigneur, que je retrouve la vue. » Et Jésus lui dit : « Retrouve la vue ! Ta foi t’a sauvé. » À l’instant même, il retrouva la vue, et il suivait Jésus en rendant gloire à Dieu. Et tout le peuple, voyant cela, adressa une louange à Dieu.
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Quand ils priaient, nos prédécesseurs dans la foi – les descendants d’Israël – s’adressaient à Dieu en l'appelant YHWH, du nom qui fut révélé à Moïse. Ce nom, ils finirent par ne plus le prononcer, par respect, et le remplacèrent par le titre de « Seigneur » (Adonaï).
Jésus nous a appris à adresser nos prières à Dieu en l’appelant « Père » : « Notre Père qui es au cieux… ». Il a repris la tradition qui existait déjà, accessoirement, dans l’ancienne alliance et lui a donné la dimension universelle et la première place que nous lui connaissons.
L’aveugle de Jéricho nous enseigne une forme absolument nouvelle de l’oraison, cette fois-ci spécifiquement chrétienne : « Jésus, fils de David, prends pitié de moi ! » Ce cri est, frères et sœurs, l’origine de ce que nous appelons « la prière à Jésus ». C’est la source de la magnifique tradition oratoire qui a fait la gloire de la spiritualité chrétienne orientale, monastique et pas seulement.
C’est paradoxal, mais cette exclamation bruyante du mendiant évangélique est le cœur de l’oraison noétique, spirituelle des moines « hésychastes » (en grec hesychia veut dire : silence). La prière de Jésus, faite avec le cœur et l’esprit, est, pour ces moines, le sommet de l’oraison. Répéter sans cesse le nom de Jésus, à chaque souffle, à chaque mouvement de pensée est la voie qui conduit à l’unité avec lui et, par lui, avec le Père et l’Esprit.
Saint Païssi Vélitchkovski, moine moldave qui répandit la tradition de la prière du cœur des hésychastes parmi les moines russes, disait que « la prière de Jésus est aux prières toutes prêtes ce que l’homme adulte est aux adolescents ». S’adresser au Fils de Dieu, à notre Maître, en l’appelant par son nom d’homme, en le répétant sans cesse, en toute simplicité est, dit-il « la prière sobre qui éloigne les ténèbres des passions, libère des filets des démons…, protège des tentations et purifie ». « Rien ne peut vaincre les ruses des démons si ce n’est la prière de Jésus, sobre, pure et attentive, pratiquée avec humilité et l’esprit purifié ».
La force de cette prière vous a été montrée aujourd’hui par l’évangéliste Luc. L’aveugle de Jéricho vous a montré ce qu’il faut faire. Quand vous allez mal, criez : « Jésus, fils de David, aie pitié de moi ». Soyez sûrs que votre prière parviendra aux oreilles du Maître et sera exaucée. Soyez certains aussi qu’il n’en attribuera le mérite qu’à votre foi. Si vous pratiquez la prière de Jésus, vous ferez l’expérience de la miséricorde du Fils de Dieu, j’en suis absolument convaincu, et vous pourrez dire alors avec saint Paul : « Le Christ Jésus est venu dans le monde pour sauver les pécheurs, dont je suis le premier. Mais s’il m’a été fait miséricorde, c’est afin qu’en moi le premier, le Christ Jésus montre toute sa patience, pour donner un exemple à ceux qui devaient croire en lui, en vue de la vie éternelle » (1 Tm 1, 15-16).
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Quand ils priaient, nos prédécesseurs dans la foi – les descendants d’Israël – s’adressaient à Dieu en l'appelant YHWH, du nom qui fut révélé à Moïse. Ce nom, ils finirent par ne plus le prononcer, par respect, et le remplacèrent par le titre de « Seigneur » (Adonaï).
Jésus nous a appris à adresser nos prières à Dieu en l’appelant « Père » : « Notre Père qui es au cieux… ». Il a repris la tradition qui existait déjà, accessoirement, dans l’ancienne alliance et lui a donné la dimension universelle et la première place que nous lui connaissons.
L’aveugle de Jéricho nous enseigne une forme absolument nouvelle de l’oraison, cette fois-ci spécifiquement chrétienne : « Jésus, fils de David, prends pitié de moi ! » Ce cri est, frères et sœurs, l’origine de ce que nous appelons « la prière à Jésus ». C’est la source de la magnifique tradition oratoire qui a fait la gloire de la spiritualité chrétienne orientale, monastique et pas seulement.
C’est paradoxal, mais cette exclamation bruyante du mendiant évangélique est le cœur de l’oraison noétique, spirituelle des moines « hésychastes » (en grec hesychia veut dire : silence). La prière de Jésus, faite avec le cœur et l’esprit, est, pour ces moines, le sommet de l’oraison. Répéter sans cesse le nom de Jésus, à chaque souffle, à chaque mouvement de pensée est la voie qui conduit à l’unité avec lui et, par lui, avec le Père et l’Esprit.
Saint Païssi Vélitchkovski, moine moldave qui répandit la tradition de la prière du cœur des hésychastes parmi les moines russes, disait que « la prière de Jésus est aux prières toutes prêtes ce que l’homme adulte est aux adolescents ». S’adresser au Fils de Dieu, à notre Maître, en l’appelant par son nom d’homme, en le répétant sans cesse, en toute simplicité est, dit-il « la prière sobre qui éloigne les ténèbres des passions, libère des filets des démons…, protège des tentations et purifie ». « Rien ne peut vaincre les ruses des démons si ce n’est la prière de Jésus, sobre, pure et attentive, pratiquée avec humilité et l’esprit purifié ».
La force de cette prière vous a été montrée aujourd’hui par l’évangéliste Luc. L’aveugle de Jéricho vous a montré ce qu’il faut faire. Quand vous allez mal, criez : « Jésus, fils de David, aie pitié de moi ». Soyez sûrs que votre prière parviendra aux oreilles du Maître et sera exaucée. Soyez certains aussi qu’il n’en attribuera le mérite qu’à votre foi. Si vous pratiquez la prière de Jésus, vous ferez l’expérience de la miséricorde du Fils de Dieu, j’en suis absolument convaincu, et vous pourrez dire alors avec saint Paul : « Le Christ Jésus est venu dans le monde pour sauver les pécheurs, dont je suis le premier. Mais s’il m’a été fait miséricorde, c’est afin qu’en moi le premier, le Christ Jésus montre toute sa patience, pour donner un exemple à ceux qui devaient croire en lui, en vue de la vie éternelle » (1 Tm 1, 15-16).