Je suis convaincu, chers frères, qu’un sentiment particulier fait ressortir les qualités d’un homme : c’est l’amitié. La personne qui éprouve une vraie amitié, face à son ami, découvre ce qu’elle a de meilleur. Et inversement, seul un vrai ami voit toute la valeur de celui qu’il aime. Le Seigneur Jésus en fournit un remarquable exemple : son amitié pour Lazare, sa réaction face à la mort de son ami le font apparaître dans toutes ses qualités. À cette occasion, sa divinité et son humanité se révèlent avec évidence et splendeur, sans aucune contradiction entre les deux natures.
Le Christ aime son ami Lazare de tout son cœur humain et avec toute la force de sa divinité. En tant qu’homme, il demande où l’on a mis Lazare ; en tant que Dieu il annonce sa mort à ses disciples. En tant qu’homme, il pleure devant le tombeau de son ami ; en tant que Dieu, il lui commande d’en sortir et lui rend la vie. Cet épisode bouleversant, où l’amitié est au centre, montre que la dualité des natures du Christ n’est pas un dédoublement de personne. Plus qu’autre chose, l’amitié révèle la parenté entre la nature divine et la nature humaine.
L’amitié est donc un sentiment commun à Dieu et à l’homme. Je crois même que l’amitié est une propriété de l’essence divine que nous avons héritée en tant qu’image de Dieu. L’amitié n’existe pas dans le monde animal qui ne connaît que des alliances facilitant la survie et la reproduction quand il ne s’agit pas des rapports de domination. Seul l’être humain est capable d’amitié qui est un sentiment parfaitement désintéressé, contrairement à l’amour charnel, et gratuit. L’amitié peut paraître stérile, surtout si l’on la compare à l’amour conjugal. Je suis sûr que certains sont convaincus qu’elle ne sert à rien. Pourtant, elle est inscrite dans notre nature.
Des formidables et ingénieux généticiens ou anthropologues trouveraient certainement un moyen d’expliquer, du point de vue physiologique, pourquoi l’homme ressent la nécessité d’entretenir des liens d’amitié et de proximité spirituelle avec certains de ses semblables. Personnellement, je crois que ce penchant nous vient de la sainte Trinité, de notre Créateur. Pour être vraiment nous-mêmes, pour être une personne humaine, nous avons besoin d’avoir pour amis d’autres personnes, de les aimer gratuitement et sans autre objectif que l’amour, sans autre but que la communion dans la même nature. Nous avons besoin d’avoir un ami pour comprendre qui nous sommes vraiment. Un ami est comme un miroir où nous nous découvrons nous-mêmes ; c’est à travers lui que nous discernons notre particularité, tout en approfondissant notre commune nature, notre consubstantialité. N’est-ce pas le reflet des rapports qui unissent les trois Personnes de la divine Trinité ?
C’est donc dans l’admirable contexte de l’amitié pour Lazare que le Seigneur Jésus a trouvé le moyen de faire entrevoir à ses disciples la force de sa divinité et la réalité de son humanité, comme pour leur donner le courage de supporter ses souffrances et sa mort. Cette même amitié est la raison de l’incarnation du Fils de Dieu, de sa passion et de sa Croix. Comme il fut bouleversé par la mort de Lazare, Dieu fut ému par la mort d’Adam. L’homme est le véritable ami de Dieu, à la fois différent et apparenté. Il est devenu ce que nous sommes pour retrouver ses amis. Il est mort pour ses amis. Il les ressuscite aussi pour une béatitude sans fin.
Le Christ aime son ami Lazare de tout son cœur humain et avec toute la force de sa divinité. En tant qu’homme, il demande où l’on a mis Lazare ; en tant que Dieu il annonce sa mort à ses disciples. En tant qu’homme, il pleure devant le tombeau de son ami ; en tant que Dieu, il lui commande d’en sortir et lui rend la vie. Cet épisode bouleversant, où l’amitié est au centre, montre que la dualité des natures du Christ n’est pas un dédoublement de personne. Plus qu’autre chose, l’amitié révèle la parenté entre la nature divine et la nature humaine.
L’amitié est donc un sentiment commun à Dieu et à l’homme. Je crois même que l’amitié est une propriété de l’essence divine que nous avons héritée en tant qu’image de Dieu. L’amitié n’existe pas dans le monde animal qui ne connaît que des alliances facilitant la survie et la reproduction quand il ne s’agit pas des rapports de domination. Seul l’être humain est capable d’amitié qui est un sentiment parfaitement désintéressé, contrairement à l’amour charnel, et gratuit. L’amitié peut paraître stérile, surtout si l’on la compare à l’amour conjugal. Je suis sûr que certains sont convaincus qu’elle ne sert à rien. Pourtant, elle est inscrite dans notre nature.
Des formidables et ingénieux généticiens ou anthropologues trouveraient certainement un moyen d’expliquer, du point de vue physiologique, pourquoi l’homme ressent la nécessité d’entretenir des liens d’amitié et de proximité spirituelle avec certains de ses semblables. Personnellement, je crois que ce penchant nous vient de la sainte Trinité, de notre Créateur. Pour être vraiment nous-mêmes, pour être une personne humaine, nous avons besoin d’avoir pour amis d’autres personnes, de les aimer gratuitement et sans autre objectif que l’amour, sans autre but que la communion dans la même nature. Nous avons besoin d’avoir un ami pour comprendre qui nous sommes vraiment. Un ami est comme un miroir où nous nous découvrons nous-mêmes ; c’est à travers lui que nous discernons notre particularité, tout en approfondissant notre commune nature, notre consubstantialité. N’est-ce pas le reflet des rapports qui unissent les trois Personnes de la divine Trinité ?
C’est donc dans l’admirable contexte de l’amitié pour Lazare que le Seigneur Jésus a trouvé le moyen de faire entrevoir à ses disciples la force de sa divinité et la réalité de son humanité, comme pour leur donner le courage de supporter ses souffrances et sa mort. Cette même amitié est la raison de l’incarnation du Fils de Dieu, de sa passion et de sa Croix. Comme il fut bouleversé par la mort de Lazare, Dieu fut ému par la mort d’Adam. L’homme est le véritable ami de Dieu, à la fois différent et apparenté. Il est devenu ce que nous sommes pour retrouver ses amis. Il est mort pour ses amis. Il les ressuscite aussi pour une béatitude sans fin.