Frères bien-aimés, vous savez qu’avant saint Grégoire de Nazianze, archevêque de Constantinople, un seul homme a reçu le titre de Théologien dans l’Église du Christ. Il s’agit de saint Jean, apôtre et évangéliste. Par théologien, nous désignons dans ce contexte celui à qui Dieu révèle d’une manière particulière le mystère de son unité en trois Personnes, de sa Trinité dans l’unité de nature et d’essence, celui qu’il illumine d’une façon singulière par le triple éclat de son unique divinité.
A l’instar de Jean l’évangéliste, Grégoire de Nazianze a dédié la majeure partie de ses discours et de ses poèmes à la Trinité divine. Ce plus grand mystère de Dieu fut au centre de sa vie et de sa spiritualité. C’est le principal point commun entre lui et saint Jean.
Mais il y a une autre similitude entre les deux théologiens, qui est aussi leur caractéristique. C’est leur incroyable, singulière proximité avec le Seigneur Jésus, une grande familiarité avec lui, une authentique parenté, une inébranlable amitié. Jean est le disciple bien-aimé, couché sur la poitrine du Seigneur pendant le dernier repas de Jésus avec ses disciples. C’est lui qui suit le Christ et Pierre dans leur ultime marche commune sur la terre, avant l’ascension du Seigneur.
Saint Grégoire est aussi un ami très intime du Christ. Il s’adresse à Jésus et à toute la Trinité d’une manière très directe, très spontanée. Il parle à Dieu comme à un ami. Le Christ n’est pas pour lui un étranger : c’est « mon Christ » ! Il l’interpelle dans la détresse. Il partage avec lui ses peines et ses joies. Écoutez, par exemple, ce poème, écrit par Grégoire au sujet de son départ de Constantinople et du dépit laissé par les circonstances de ce retrait : « Sauve-moi, Trinité. Une fois encore, Trinité, je t’invoque. C’est en te faisant connaître que j’ai gagné d’être exposé à l’envie. Peuples, lois, table, tribunes, trônes, et discours qui défendaient la cause de la vraie doctrine, comment cela s’est-il fait et qu’est-ce que cela ? Et d’où vient que moi, qui charriais le flux des flots de mon Dieu, l’Esprit tout-puissant, qui nourrissais bien un peuple étranger, les chairs épuisées par tant de luttes, j’ai fini par partir ? Applaudissez, chefs. Il est mort celui qui arrosait, et avec lui ceux qui buvaient la parole. Si tu dois me donner pour cela une récompense, mon Christ, tu pourrais me donner beaucoup ; dans le cas contraire, je m’en tiendrais également satisfait. »
Quel aplomb ! Mais Grégoire a raison. Pourquoi la familiarité avec Dieu serait-elle déplacée ? Qui nous connaît aussi bien que Dieu ? Pour qui n’avons-nous aucun secret, si ce n’est pour la divine Trinité ? A quoi bon faire l’hypocrite avec le Créateur ? S’il y a quelqu’un devant qui nous n’avons pas besoin de faire semblant, c’est Dieu. Personne ne nous aime plus que lui, personne ne nous connaît mieux que lui. Que les prières de saint Grégoire, son exemple, son œuvre nous affermissent dans l’amour de Dieu, dans l’amitié du Christ, dans le dévouement total à l’invisible et ineffable Trinité.
A l’instar de Jean l’évangéliste, Grégoire de Nazianze a dédié la majeure partie de ses discours et de ses poèmes à la Trinité divine. Ce plus grand mystère de Dieu fut au centre de sa vie et de sa spiritualité. C’est le principal point commun entre lui et saint Jean.
Mais il y a une autre similitude entre les deux théologiens, qui est aussi leur caractéristique. C’est leur incroyable, singulière proximité avec le Seigneur Jésus, une grande familiarité avec lui, une authentique parenté, une inébranlable amitié. Jean est le disciple bien-aimé, couché sur la poitrine du Seigneur pendant le dernier repas de Jésus avec ses disciples. C’est lui qui suit le Christ et Pierre dans leur ultime marche commune sur la terre, avant l’ascension du Seigneur.
Saint Grégoire est aussi un ami très intime du Christ. Il s’adresse à Jésus et à toute la Trinité d’une manière très directe, très spontanée. Il parle à Dieu comme à un ami. Le Christ n’est pas pour lui un étranger : c’est « mon Christ » ! Il l’interpelle dans la détresse. Il partage avec lui ses peines et ses joies. Écoutez, par exemple, ce poème, écrit par Grégoire au sujet de son départ de Constantinople et du dépit laissé par les circonstances de ce retrait : « Sauve-moi, Trinité. Une fois encore, Trinité, je t’invoque. C’est en te faisant connaître que j’ai gagné d’être exposé à l’envie. Peuples, lois, table, tribunes, trônes, et discours qui défendaient la cause de la vraie doctrine, comment cela s’est-il fait et qu’est-ce que cela ? Et d’où vient que moi, qui charriais le flux des flots de mon Dieu, l’Esprit tout-puissant, qui nourrissais bien un peuple étranger, les chairs épuisées par tant de luttes, j’ai fini par partir ? Applaudissez, chefs. Il est mort celui qui arrosait, et avec lui ceux qui buvaient la parole. Si tu dois me donner pour cela une récompense, mon Christ, tu pourrais me donner beaucoup ; dans le cas contraire, je m’en tiendrais également satisfait. »
Quel aplomb ! Mais Grégoire a raison. Pourquoi la familiarité avec Dieu serait-elle déplacée ? Qui nous connaît aussi bien que Dieu ? Pour qui n’avons-nous aucun secret, si ce n’est pour la divine Trinité ? A quoi bon faire l’hypocrite avec le Créateur ? S’il y a quelqu’un devant qui nous n’avons pas besoin de faire semblant, c’est Dieu. Personne ne nous aime plus que lui, personne ne nous connaît mieux que lui. Que les prières de saint Grégoire, son exemple, son œuvre nous affermissent dans l’amour de Dieu, dans l’amitié du Christ, dans le dévouement total à l’invisible et ineffable Trinité.