En ce premier dimanche du Carême, où notre Église célèbre le triomphe de la foi orthodoxe sur l’hérésie iconoclaste et, plus largement, sur toutes les visions déformées de l’œuvre salutaire du Seigneur Jésus-Christ, je vous propose de réfléchir à la propriété fondamentale de l’orthodoxie qu’est la modération.
En effet, les Pères de l’Église ont toujours démontré que la juste doctrine se trouve au milieu, entre deux extrêmes. Ainsi, nous croyons en Dieu unique par essence et triple par hypostases. C’est à mi-chemin entre la division d’Arius et la confusion de Sabellius. Notre foi en Dieu Trinité n’est ni le polythéisme des Hellènes, ni l’absolu monothéisme des Hébreux.
Nous croyons aussi que notre Sauveur, le Seigneur Jésus-Christ, est le Verbe devenu chair. Il Dieu parfait et homme parfait, unique par hypostase, mais double par ses natures. Cette foi se trouve au milieu, entre la « confusion » d'Apollinaire et la « mauvaise duplication » de Nestorius.
Il est important de souligner que les adeptes des doctrines extrêmes, étrangères au « juste milieu » de la foi orthodoxe, se sont souvent distingués par un immobilisme doctrinal inconsidéré. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, il était propre aux hérésies de refuser les novations indispensables à la meilleure expression de la foi apostolique. C’est ainsi que les ariens refusèrent le Symbole de foi de Nicée, sous prétexte que la consubstantialité du Père et du Fils qui y est affirmée, est étrangère aux Écritures Saintes et à la tradition ecclésiale. De même, les monophysites sévériens rejetèrent le concile de Chalcédoine, jugeant que la reconnaissance du Christ « en deux natures » était contraire à l’enseignement de saint Cyrille d’Alexandrie sur « la nature unique incarnée du Dieu Verbe ». Enfin, les iconoclastes se présentaient comme les défenseurs du message biblique, interdisant la vénération de toute image divine, face à ce qu’ils considéraient comme des survivances du paganisme.
Ce danger de nous enfermer dans un conservatisme immobile, propice aux hérésies, a toujours guetté l’Église. Alors, ce dimanche où nous célébrons le triomphe de la foi apostolique, prenons, une fois de plus, la ferme résolution de nous en tenir à la voie royale, au juste milieu entre des extrêmes opposés. Fuyons autant la novation insensée que l’immobilisme moribond. Fuyons la confusion et la séparation et essayons ainsi d’être dignes, par notre modération et notre humilité, du dépôt de la foi qui nous vient, par les apôtres et les Pères de l’Église, du Seigneur Jésus-Christ lui-même.
En effet, les Pères de l’Église ont toujours démontré que la juste doctrine se trouve au milieu, entre deux extrêmes. Ainsi, nous croyons en Dieu unique par essence et triple par hypostases. C’est à mi-chemin entre la division d’Arius et la confusion de Sabellius. Notre foi en Dieu Trinité n’est ni le polythéisme des Hellènes, ni l’absolu monothéisme des Hébreux.
Nous croyons aussi que notre Sauveur, le Seigneur Jésus-Christ, est le Verbe devenu chair. Il Dieu parfait et homme parfait, unique par hypostase, mais double par ses natures. Cette foi se trouve au milieu, entre la « confusion » d'Apollinaire et la « mauvaise duplication » de Nestorius.
Il est important de souligner que les adeptes des doctrines extrêmes, étrangères au « juste milieu » de la foi orthodoxe, se sont souvent distingués par un immobilisme doctrinal inconsidéré. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, il était propre aux hérésies de refuser les novations indispensables à la meilleure expression de la foi apostolique. C’est ainsi que les ariens refusèrent le Symbole de foi de Nicée, sous prétexte que la consubstantialité du Père et du Fils qui y est affirmée, est étrangère aux Écritures Saintes et à la tradition ecclésiale. De même, les monophysites sévériens rejetèrent le concile de Chalcédoine, jugeant que la reconnaissance du Christ « en deux natures » était contraire à l’enseignement de saint Cyrille d’Alexandrie sur « la nature unique incarnée du Dieu Verbe ». Enfin, les iconoclastes se présentaient comme les défenseurs du message biblique, interdisant la vénération de toute image divine, face à ce qu’ils considéraient comme des survivances du paganisme.
Ce danger de nous enfermer dans un conservatisme immobile, propice aux hérésies, a toujours guetté l’Église. Alors, ce dimanche où nous célébrons le triomphe de la foi apostolique, prenons, une fois de plus, la ferme résolution de nous en tenir à la voie royale, au juste milieu entre des extrêmes opposés. Fuyons autant la novation insensée que l’immobilisme moribond. Fuyons la confusion et la séparation et essayons ainsi d’être dignes, par notre modération et notre humilité, du dépôt de la foi qui nous vient, par les apôtres et les Pères de l’Église, du Seigneur Jésus-Christ lui-même.