«Mon esprit se sacrifie pour vous, non seulement maintenant, mais aussi quand j’arriverai à Dieu»: c’est ce que saint Ignace, évêque d’Antioche en Syrie, écrivait aux chrétiens de l’Église qui est à Tralles, sur la route vers Rome où il devait être mis à mort. Il le disait en tant qu’authentique évêque de l’Église du Christ. Tout ministère ecclésial – épiscopat, sacerdoce, diaconat – est en effet un sacrifice. L’évêque, le prêtre, le diacre donne sa vie pour les fidèles du Seigneur Jésus. Il n’appartient pas à lui-même, mais à l’Église. Il n’a d’autre aspiration dans sa vie que d’être utile à son Maître, à son Dieu. Son désir, c’est de ne pas décevoir son Sauveur. Son ambition, c’est de devenir martyr.
Saint Ignace le Théophore l’a dit mieux que quiconque : « Rien ne me servira des charmes du monde ni des royaumes de ce siècle. Il est meilleur pour moi de mourir pour m’unir au Christ Jésus, que de régner sur les extrémités de la terre… Permettez-moi d’être un imitateur de la passion de mon Dieu ». Imiter la passion et le sacrifice du Seigneur Jésus et, par notre bonheur personnel, servir de témoignage à tous les hommes et les femmes de la joie que procure le renoncement à soi, tel est, mes amis, l’objectif de notre ministère presbytéral. Mais cela nécessite deux choses : que nous voulions nous-mêmes, du fond de notre cœur, être des martyrs, des imitateurs des souffrances de notre Maître et, d’autre part, que nous en soyons vraiment heureux, que nous rayonnions de la joie et de l’optimisme. C’est ainsi que nous pourrons témoigner face à ceux qui nous entourent qu’il n’y a pas de plus grand bonheur que de donner sa vie pour les autres, qu’il n’y a pas de félicité en dehors de l’amour et qu’il n’y a pas d’amour sans sacrifice.
Notre ministère dans l’Église est un ministère noble, heureux, joyeux, mais il demande une immense force de l’esprit, il exige une extrême concentration intérieure, il suppose une persévérance sans faille, une énorme obstination, mais surtout un amour sans limites pour les autres. On ne renonce pas facilement à soi-même ; on ne se meure pas aisément ; on ne vainc pas naturellement son égoïsme. La force d’aimer au point de vouloir se sacrifier se trouve dans le Christ Jésus. En mangeant le corps eucharistique de notre Sauveur, en buvant le sang qu’il a volontairement répandu pour nous, nous recevons en nous, par la contemplation de sa mort et de sa résurrection, sa capacité à se donner tout entier. Vous trouvez dans l’Eucharistie, vécue pleinement et avec concentration, tout ce qu’il faut pour vouloir et pouvoir devenir des martyrs. Saint Ignace le savait bien et il disait : « Je ne me plais plus à une nourriture de corruption ni aux plaisirs de cette vie ; c’est le pain de Dieu que je veux, qui est la chair de Jésus-Christ, de la race de David, et pour boisson je veux son sang, qui est l’amour incorruptible ».
Ainsi, mes frères, commencez par aimer l’Eucharistie où vous communiez à l’amour incorruptible du Sauveur pour y trouver le désir et la force d’être des martyrs, à la suite de saint Ignace. Puisse-t-il vous accompagner sur cette voie qui mène assurément au bonheur éternel.
PRIÈRE À SAINT IGNACE D’ANTIOCHE
Saint Ignace, Théophore, témoin excellent de la passion et de la résurrection de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, célébrant aujourd’hui ta mémoire, nous te prions : intercède pour nous auprès du trône de Dieu où tu te trouves maintenant.
Toi qui as affronté la persécution et la haine, demande au Seigneur d’accorder au monde la paix, à nos dirigeants la sagesse et le sens de la justice. Saint évêque d’Antioche, prie pour les enfants de ton pays, pour le peuple de Syrie, pour les chrétiens de cette région qui souffrent. Affermis-les dans leur foi, dans leur amour du Christ Seigneur, dans leur attachement à l’Église de Dieu ; protège-les de toute tribulation, de l’animosité et de la guerre.
Toi qui fus si attaché à l’unité de l’Église, aide-nous, par ton intercession, à garder la concorde et la charité qui conviennent aux membres du Corps unique du Christ. Aide-nous à renforcer entre nous les liens de l’amour fraternel. Accorde ta bénédiction aux évêques, aux prêtres et aux diacres, qu’ils accomplissent leur ministère avec un cœur pur et une foi inébranlable, qu’ils soient les serviteurs fidèles de l’unité du peuple de Dieu et les témoins courageux de l’incarnation du Verbe éternel. Puisse Dieu, par tes saintes prières, nous garder de toute hérésie, de toute division et mettre fin aux schismes parmi les chrétiens.
Seigneur Dieu, exauce notre prière par l’intercession de ton martyr Ignace. Donne-nous la foi aussi forte que la sienne, la charité aussi sincère que la sienne, le même dévouement à ton Église, le même courage devant les souffrances et la mort, la même aspiration au sacrifice. Donne-nous la grâce d’être associés aux souffrances de ton Fils unique pour avoir part à son héritage dans ton Royaume éternel où nous espérons pouvoir t’adorer, te chanter et te louer, en compagnie de saint Ignace, pour les siècles des siècles.
Saint Ignace le Théophore l’a dit mieux que quiconque : « Rien ne me servira des charmes du monde ni des royaumes de ce siècle. Il est meilleur pour moi de mourir pour m’unir au Christ Jésus, que de régner sur les extrémités de la terre… Permettez-moi d’être un imitateur de la passion de mon Dieu ». Imiter la passion et le sacrifice du Seigneur Jésus et, par notre bonheur personnel, servir de témoignage à tous les hommes et les femmes de la joie que procure le renoncement à soi, tel est, mes amis, l’objectif de notre ministère presbytéral. Mais cela nécessite deux choses : que nous voulions nous-mêmes, du fond de notre cœur, être des martyrs, des imitateurs des souffrances de notre Maître et, d’autre part, que nous en soyons vraiment heureux, que nous rayonnions de la joie et de l’optimisme. C’est ainsi que nous pourrons témoigner face à ceux qui nous entourent qu’il n’y a pas de plus grand bonheur que de donner sa vie pour les autres, qu’il n’y a pas de félicité en dehors de l’amour et qu’il n’y a pas d’amour sans sacrifice.
Notre ministère dans l’Église est un ministère noble, heureux, joyeux, mais il demande une immense force de l’esprit, il exige une extrême concentration intérieure, il suppose une persévérance sans faille, une énorme obstination, mais surtout un amour sans limites pour les autres. On ne renonce pas facilement à soi-même ; on ne se meure pas aisément ; on ne vainc pas naturellement son égoïsme. La force d’aimer au point de vouloir se sacrifier se trouve dans le Christ Jésus. En mangeant le corps eucharistique de notre Sauveur, en buvant le sang qu’il a volontairement répandu pour nous, nous recevons en nous, par la contemplation de sa mort et de sa résurrection, sa capacité à se donner tout entier. Vous trouvez dans l’Eucharistie, vécue pleinement et avec concentration, tout ce qu’il faut pour vouloir et pouvoir devenir des martyrs. Saint Ignace le savait bien et il disait : « Je ne me plais plus à une nourriture de corruption ni aux plaisirs de cette vie ; c’est le pain de Dieu que je veux, qui est la chair de Jésus-Christ, de la race de David, et pour boisson je veux son sang, qui est l’amour incorruptible ».
Ainsi, mes frères, commencez par aimer l’Eucharistie où vous communiez à l’amour incorruptible du Sauveur pour y trouver le désir et la force d’être des martyrs, à la suite de saint Ignace. Puisse-t-il vous accompagner sur cette voie qui mène assurément au bonheur éternel.
PRIÈRE À SAINT IGNACE D’ANTIOCHE
Saint Ignace, Théophore, témoin excellent de la passion et de la résurrection de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, célébrant aujourd’hui ta mémoire, nous te prions : intercède pour nous auprès du trône de Dieu où tu te trouves maintenant.
Toi qui as affronté la persécution et la haine, demande au Seigneur d’accorder au monde la paix, à nos dirigeants la sagesse et le sens de la justice. Saint évêque d’Antioche, prie pour les enfants de ton pays, pour le peuple de Syrie, pour les chrétiens de cette région qui souffrent. Affermis-les dans leur foi, dans leur amour du Christ Seigneur, dans leur attachement à l’Église de Dieu ; protège-les de toute tribulation, de l’animosité et de la guerre.
Toi qui fus si attaché à l’unité de l’Église, aide-nous, par ton intercession, à garder la concorde et la charité qui conviennent aux membres du Corps unique du Christ. Aide-nous à renforcer entre nous les liens de l’amour fraternel. Accorde ta bénédiction aux évêques, aux prêtres et aux diacres, qu’ils accomplissent leur ministère avec un cœur pur et une foi inébranlable, qu’ils soient les serviteurs fidèles de l’unité du peuple de Dieu et les témoins courageux de l’incarnation du Verbe éternel. Puisse Dieu, par tes saintes prières, nous garder de toute hérésie, de toute division et mettre fin aux schismes parmi les chrétiens.
Seigneur Dieu, exauce notre prière par l’intercession de ton martyr Ignace. Donne-nous la foi aussi forte que la sienne, la charité aussi sincère que la sienne, le même dévouement à ton Église, le même courage devant les souffrances et la mort, la même aspiration au sacrifice. Donne-nous la grâce d’être associés aux souffrances de ton Fils unique pour avoir part à son héritage dans ton Royaume éternel où nous espérons pouvoir t’adorer, te chanter et te louer, en compagnie de saint Ignace, pour les siècles des siècles.