Le samedi 16 janvier (3 janvier du calendrier julien), le séminaire a célébré, pour la première fois, la fête de sainte Geneviève de Paris qui, avec saint Martin le Confesseur, est la patronne de la chapelle. Nous vous proposons ci-dessous le texte de l'homélie prononcée en ce jour par le hiéromoine Alexandre, recteur du séminaire:
« En toi, Mère, a été préservé de façon manifeste ce qui est à l’image » de Dieu, c’est ainsi que la liturgie orthodoxe magnifie les saintes vierges et moniales. C’est ce que nous chantons ici, tous les jours, au sujet de sainte Geneviève de Paris. Manifester et faire fructifier, tel un talent reçu de la part du Maître, l’image de Dieu en nous est ce que nous appelons la sainteté. De même que l’image divine est innée à chaque être humain, quelles que soient ses origines, sa race, son sexe et son physique, ainsi la sainteté est accessible à tous. Elle est la même chez tous les saints, au-delà des genres et des frontières. Les liens spirituels unissant, par l’intermédiaire des pèlerins, sainte Geneviève et saint Siméon le Stylite, en sont une magnifique illustration. Tout semble séparer ces deux saints : la langue, la culture, la distance, le mode de vie ; l’un est l’homme, l’autre est la femme ; et pourtant ils se transmettent des salutations et des compliments. Ainsi, ils saluent l’un dans l’autre la même image de Dieu déposée en chacun d’eux.
Chaque célébration d’un saint ou d’une sainte est l’occasion de recouvrer l’image de Dieu à l’intérieur de nous et de la retrouver en chacun de nos frères. En effet, il nous arrive souvent d’oublier qu’en faisant du tort à une autre personne, c’est l’image de Dieu que nous insultons. Nous oublions volontiers que refuser son amour à une autre personne, c’est le refuser au Christ lui-même qui en demandera compte à son juste et redoutable jugement.
N’imitons pas la conduite des censeurs et des juges autoproclamés, acharnés contre leurs semblables et guettant leur moindre faute pour les accabler d’accusations, les écraser par des calomnies. Suivons plutôt l’exemple de sainte Geneviève, en dirigeant nos forces et notre zèle à la défense de ceux qui sont assiégés par les forces du mal. Laissons l’image de Dieu qui est en nous briller d’elle-même et non pas au dépens des autres. On ne peut devenir saint par l’accusation. Au contraire, quand on avance dans la sainteté, on la distingue plus facilement dans les autres, comme saint Siméon le Stylite qui se réjouissait de la sainteté de sainte Geneviève.
En se partageant, le sainteté ne diminue pas, mais s’accroît. C’est la propriété de tous les mystères, sacrements, de l’Église : ils ne sont pas réservés à un seul, mais doivent être partagés pour être efficaces. Nous ne communions pas individuellement au Corps et au Sang du Christ, mais les partageons dans une communauté de foi. Comme sainte Geneviève et saint Siméon, supprimons la distance et la différence qui nous séparent pour nous unir dans l’unique Dieu dont nous sommes tous des images vivantes.
« En toi, Mère, a été préservé de façon manifeste ce qui est à l’image » de Dieu, c’est ainsi que la liturgie orthodoxe magnifie les saintes vierges et moniales. C’est ce que nous chantons ici, tous les jours, au sujet de sainte Geneviève de Paris. Manifester et faire fructifier, tel un talent reçu de la part du Maître, l’image de Dieu en nous est ce que nous appelons la sainteté. De même que l’image divine est innée à chaque être humain, quelles que soient ses origines, sa race, son sexe et son physique, ainsi la sainteté est accessible à tous. Elle est la même chez tous les saints, au-delà des genres et des frontières. Les liens spirituels unissant, par l’intermédiaire des pèlerins, sainte Geneviève et saint Siméon le Stylite, en sont une magnifique illustration. Tout semble séparer ces deux saints : la langue, la culture, la distance, le mode de vie ; l’un est l’homme, l’autre est la femme ; et pourtant ils se transmettent des salutations et des compliments. Ainsi, ils saluent l’un dans l’autre la même image de Dieu déposée en chacun d’eux.
Chaque célébration d’un saint ou d’une sainte est l’occasion de recouvrer l’image de Dieu à l’intérieur de nous et de la retrouver en chacun de nos frères. En effet, il nous arrive souvent d’oublier qu’en faisant du tort à une autre personne, c’est l’image de Dieu que nous insultons. Nous oublions volontiers que refuser son amour à une autre personne, c’est le refuser au Christ lui-même qui en demandera compte à son juste et redoutable jugement.
N’imitons pas la conduite des censeurs et des juges autoproclamés, acharnés contre leurs semblables et guettant leur moindre faute pour les accabler d’accusations, les écraser par des calomnies. Suivons plutôt l’exemple de sainte Geneviève, en dirigeant nos forces et notre zèle à la défense de ceux qui sont assiégés par les forces du mal. Laissons l’image de Dieu qui est en nous briller d’elle-même et non pas au dépens des autres. On ne peut devenir saint par l’accusation. Au contraire, quand on avance dans la sainteté, on la distingue plus facilement dans les autres, comme saint Siméon le Stylite qui se réjouissait de la sainteté de sainte Geneviève.
En se partageant, le sainteté ne diminue pas, mais s’accroît. C’est la propriété de tous les mystères, sacrements, de l’Église : ils ne sont pas réservés à un seul, mais doivent être partagés pour être efficaces. Nous ne communions pas individuellement au Corps et au Sang du Christ, mais les partageons dans une communauté de foi. Comme sainte Geneviève et saint Siméon, supprimons la distance et la différence qui nous séparent pour nous unir dans l’unique Dieu dont nous sommes tous des images vivantes.