Récit du pèlerinage du Séminaire en Terre Sainte (17-23 avril 2012) - Partie I. Jérusalem



Récit du pèlerinage du Séminaire en Terre Sainte (17-23 avril 2012) - Partie I. Jérusalem
Le mardi de la Semaine radieuse de Pâques, le 17 avril 2012, notre groupe de vingt personnes comprenant deux prêtres (le recteur et l'inspecteur du séminaire) et dix-huit séminaristes, est parti pour Jérusalem. Le caractère international de notre groupe qui comptait quinze Russes, trois Ukrainiens, un Colombien et un Haïtien, a intrigué les services israéliens de sécurité à l'aéroport, très méticuleux dans leur interrogatoire, sans être discourtois. La majorité d'entre nous se rendait en Terre Sainte pour la première fois, pour quelques-uns il s'agissait d'un second pèlerinage.

Le reste de la première journée, à l'arrivée à Jérusalem, était consacré à l'installation dans un hôtel sur la montagne de Sion, en face de la ville ancienne, et à la découverte de la capitale nocturne.

Dès le matin du mercredi 18 avril, nous nous sommes rendus à la basilique de la Résurrection du Seigneur - le Saint-Sépulcre - instruits auparavant sur la liturgie antique dans ce lieu par la lecture du Journal d'Egérie. La file d'attente au kouvouklion - le tombeau vide du Christ - était l'occasion de relire les quatre récits évangéliques de la passion et de la résurrection de Jésus. Autour de nous, la majorité de pèlerins semblaient être Russes, Ukrainiens et Roumains. Nous nous sommes rendus ensuite au Golgotha. Un prêtre grec présent sur place nous a autorisés à chanter: nous y avons donc célébré les petites Heures de Pâques, juste devant le lieu où le Seigneur a répandu son sang pour la vie du monde et le salut de chaque homme. C'était émouvant; les pèlerins russophones présents étaient ravis. Mais nous avons chanté aussi bien en slavon qu'en français.

Après avoir parcouru de fond en comble la basilique du Saint-Sépulcre, nous avons suivi la via Dolorosa - le chemin de croix du Christ - dans le sens inverse. Une halte à l'église Saint-Alexandre-Nevski de la Mission de l'Eglise russe hors frontières, tout près du Saint-Spéulcre, nous a donné l'occasion de chanter de nouveau les Heures de Pâques devant l'autel de cette lumineuse église russe.

L'après-midi était consacré à la visite du Mont des Oliviers: l'ancien Imbomon (aujourd'hui chapelle de l'Ascension), l'église latine moderne de l'Agonie, le tombeau des prophètes, le jardin de Gethsémani, le tombeau (vide aussi) de la Mère de Dieu... Dans ce dernier lieu, très émouvant, le clergé était très pressé de fermer la grotte, nous avons donc chanté des tropaires à Theotokos dehors, devant les portes du sanctuaire, après une brève visite de l'intérieur. La traversée de la vallée de Cédron et le spectacle de l'immense cimetière de la vallée de Josaphat sont saisissants. Quand nous y étions, une tempête de sable s'est déchaînée. Le vent était si fort que tenir au sommet du Mont des Oliviers était difficile. La descente jusqu'aux remparts de la ville était consacrée au souvenir de l'entrée de Jésus à Jérusalem, à quelques jours de sa Passion.

Jeudi matin, nous nous sommes rendus à la Mission orthodoxe russe de Jérusalem, dans la ville nouvelle. De là, nous avons été escortés jusqu'au siège du Patriarcat grec-orthodoxe, pour participer à la rencontre avec le patriarche Théophile de Jérusalem. L'audience était assez longue: une centaine de pèlerins, majoritairement russes ou venant d'autres pays slaves, y participait, dont une dizaine de prêtres. Le patriarche s'est adressé à nous en anglais; une moniale de la Mission orthodoxe russe traduisait son discours en russe. A la fin, il a salué en grec les pèlerins hellénophones. Après avoir demandé la bénédiction du patriarche, nous avons visité le siège patriarcal. La photo commune du groupe est prise sur le toit du patriarcat, face aux belles coupoles grecques de l'église domestique du patriarche.

Dans l'après-midi, nous nous sommes rendus au mur occidental de l'antique temple de Jérusalem - le Mur des lamentations - et avons parcouru les quartiers juif et musulman de la vieille ville. Impossible de monter à l'esplanade du Temple.

Dans la nuit du jeudi au vendredi, une grande partie du groupe est allée à la liturgie nocturne au Saint-Sépulcre. D'autres y sont allés dans la nuit du samedi au dimanche, dont le recteur, qui a concélébré au clergé local et aux nombreux prêtres-pèlerins, et s'est vu confier un calice pour distribuer la communion aux très nombreux fidèles présents à la célébration du Dimanche de Thomas.

A suivre.

Des photographies seront mises en ligne dans la Galerie du site.

Mercredi 25 Avril 2012
Alexandre Siniakov