Frères bien-aimés, la tradition byzantine orthodoxe a donné à l’événement de la vie du Seigneur Jésus-Christ que nous célébrerons aujourd’hui le nom de Rencontre (Ὑπαπαντή en grec, Сретение en russe). Ce nom renvoie non pas au rituel accompli dans le Temple, selon la prescription de la Loi de Moïse, mais à une autre dimension de cet événement.
Le rituel que Joseph et Marie viennent accomplir au Temple de Jérusalem (qu’il s’agisse du rachat de l’enfant mâle premier-né ou de la purification de Marie après la naissance de son fils) – le rituel somme toute assez banal dans la pratique religieuse juive – est l’occasion d’une entrevue beaucoup moins commune. C’est à elle que renvoie le nom grec de la fête.
Au Temple de Jérusalem, l’enfant Jésus rencontre un prophète et une prophétesse, Syméon et Anne. Ces deux vieillards voient dans l’enfant apporté par Marie le salut de Dieu et la délivrance d’Israël. Abraham et Sarah auraient certainement aimé être à leur place. Cette rencontre est ce qu’ils attendaient le plus dans leur vie. Cet ultime rendez-vous, ils l’ont désiré de tout leur cœur. Alors, qu’importe le rituel de la Loi ? Cette rencontre du Dieu incarné avec un homme et une femme est le moment le plus beau de ce récit évangélique. La tradition liturgique orthodoxe a raison de l’avoir retenue en premier lieu.
Se tenant au milieu du temple de pierre, où le Saint-Esprit l’a conduit, Syméon reçoit dans ses bras le temple vivant de Dieu pour être affranchi de la prison de son corps. Cette image du salut n’a pas échappé à Origène qui écrit : « L’Esprit Saint le conduisit donc au temple. Toi aussi, si tu veux tenir Jésus, le serrer dans tes mains et mériter de sortir de prison, fais tous tes efforts pour te laisser guider par l’Esprit et venir au temple de Dieu. Et voici que maintenant tu te tiens dans le temple du Seigneur Jésus, c’est-à-dire dans son Église, le temple construit de ‘pierres vives’ (1 P 2, 5). Tu es dans le temple du Seigneur quand ta vie et ta conduite sont vraiment dignes du nom qui désigne l’Église » (Homélies sur saint Luc XV, 3).
J’espère, chers frères, que vous y êtes aussi non pas seulement physiquement, mais spirituellement, dans ce temple, qu’est l’Église des saints, pour vivre le rendez-vous le plus extraordinaire et le plus bouleversant qui soit. Vous allez rencontrer votre Créateur en chair et en os qu’il a assumés de la Vierge sainte, vous allez recueillir dans vos mains, dans votre bouche, dans votre cœur le salut préparé par Dieu à la face de tous les peuples, le Fils de Marie, la lumière des nations et la gloire d’Israël. Recevez donc le Seigneur Jésus, rendez grâce à Dieu pour ce don aussi immense que gratuit et prophétisez, comme Syméon et Anne. Louez Celui qui vous délivre de tous les liens et, avec Anne, annoncez à tous ceux qui cherchent la délivrance qu’elle nous vient par l’Enfant de la liberté, notre Seigneur Jésus.
Le rituel que Joseph et Marie viennent accomplir au Temple de Jérusalem (qu’il s’agisse du rachat de l’enfant mâle premier-né ou de la purification de Marie après la naissance de son fils) – le rituel somme toute assez banal dans la pratique religieuse juive – est l’occasion d’une entrevue beaucoup moins commune. C’est à elle que renvoie le nom grec de la fête.
Au Temple de Jérusalem, l’enfant Jésus rencontre un prophète et une prophétesse, Syméon et Anne. Ces deux vieillards voient dans l’enfant apporté par Marie le salut de Dieu et la délivrance d’Israël. Abraham et Sarah auraient certainement aimé être à leur place. Cette rencontre est ce qu’ils attendaient le plus dans leur vie. Cet ultime rendez-vous, ils l’ont désiré de tout leur cœur. Alors, qu’importe le rituel de la Loi ? Cette rencontre du Dieu incarné avec un homme et une femme est le moment le plus beau de ce récit évangélique. La tradition liturgique orthodoxe a raison de l’avoir retenue en premier lieu.
Se tenant au milieu du temple de pierre, où le Saint-Esprit l’a conduit, Syméon reçoit dans ses bras le temple vivant de Dieu pour être affranchi de la prison de son corps. Cette image du salut n’a pas échappé à Origène qui écrit : « L’Esprit Saint le conduisit donc au temple. Toi aussi, si tu veux tenir Jésus, le serrer dans tes mains et mériter de sortir de prison, fais tous tes efforts pour te laisser guider par l’Esprit et venir au temple de Dieu. Et voici que maintenant tu te tiens dans le temple du Seigneur Jésus, c’est-à-dire dans son Église, le temple construit de ‘pierres vives’ (1 P 2, 5). Tu es dans le temple du Seigneur quand ta vie et ta conduite sont vraiment dignes du nom qui désigne l’Église » (Homélies sur saint Luc XV, 3).
J’espère, chers frères, que vous y êtes aussi non pas seulement physiquement, mais spirituellement, dans ce temple, qu’est l’Église des saints, pour vivre le rendez-vous le plus extraordinaire et le plus bouleversant qui soit. Vous allez rencontrer votre Créateur en chair et en os qu’il a assumés de la Vierge sainte, vous allez recueillir dans vos mains, dans votre bouche, dans votre cœur le salut préparé par Dieu à la face de tous les peuples, le Fils de Marie, la lumière des nations et la gloire d’Israël. Recevez donc le Seigneur Jésus, rendez grâce à Dieu pour ce don aussi immense que gratuit et prophétisez, comme Syméon et Anne. Louez Celui qui vous délivre de tous les liens et, avec Anne, annoncez à tous ceux qui cherchent la délivrance qu’elle nous vient par l’Enfant de la liberté, notre Seigneur Jésus.